Dans le monde entier, des millions d’enfants sont privés de leur enfance parce que contraints d’exercer un travail mettant en péril leur santé et leur éducation. UNICEF se bat pour éliminer cette grave violation des droits de l’enfant.
Selon l’Organisation internationale du travail, le travail des enfants regroupe l’ensemble des activités qui privent les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, santé, développement physique et mental.
L’article 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant indique que « les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social ».
On estime que 160 millions d’enfants dans le monde sont impliqués dans le travail, soit une augmentation de 8,4 millions d’enfants au cours des quatre dernières années avec :
112 millions
31,4 millions
16,5 millions
Près de 28% des enfants âgés de 5 à 11 ans et 35 % des enfants âgés de 12 à 14 ans qui travaillent ne sont pas scolarisés. Pire encore : 79 millions d’entre eux exercent des activités dangereuses et des millions d’autres sont en danger en raison des conséquences de la pandémie de Covid-19.
Ces enfants qui travaillent sont partout, mais invisibles : domestiques dans les maisons, derrière les murs des ateliers, cachés dans les plantations. Si la grande majorité des enfants travaille dans le secteur agricole, les pires formes de travail des enfants comprennent l’utilisation d’enfants comme esclaves, la prostitution, la vente de drogues, le crime ou l’enrôlement comme soldats dans des situations de conflit ou pour d’autres travaux dangereux.
Le 12 juin, la journée mondiale contre le travail des enfants est dédiée à tous ces enfants forcés de travailler alors qu’ils devraient être à l’école.
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Le travail des enfants est essentiellement conduit par la pauvreté des familles et des communautés mais il est aussi le produit d’autres facteurs : les normes sociales qui le tolèrent, le manque d’emplois décents, la migration et les situations d’urgence.
Il est également une conséquence des inégalités sociales renforcées par les discriminations. Les enfants des populations indigènes et des basses castes courent plus de risques de devoir abandonner l’école et d’être mis au travail. Les enfants migrants sont également très exposés au travail clandestin et illégal.
En Afrique subsaharienne par exemple, la croissance démographique, l’extrême pauvreté et les mesures de protection sociale inadaptées font que 16,6 millions d’enfants supplémentaires ont été astreints au travail pendant ces quatre dernières années.
Les progrès nécessaires pour éliminer le travail des enfants sont donc étroitement liés à la réduction de ces vulnérabilités, à l’atténuation des chocs économiques et à l’accès aux services sociaux.
Qu’est-ce qui peut être fait contre le travail des enfants ?
Partout dans le monde, le droit fondamental d’un enfant d’aller à l’école, d’avoir accès à de l’eau potable, de la nourriture et à un environnement stable et sécurisé, sont des conditions indispensables au bon développement et qui sont pourtant menacées par le travail des enfants.
Dans de nombreux pays et régions, UNICEF et ses partenaires ont renforcé les systèmes de protection ce qui a permis de réduire le travail des enfants et d’améliorer leur bien-être général. Les réponses d’UNICEF pour prévenir le travail des enfants sont basées sur la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.
Améliorer les lois et les régulations
Réduire la pauvreté
Garantir une éducation de qualité
Sensibiliser les communautés et les familles
L’UNICEF en action
Au Burkina Faso, UNICEF, en partenariat avec le gouvernement et des acteurs de la société civile, a mis au point un projet visant à fournir aux enfants travaillant dans les mines d’or un kit de ressources sociales et de services, comprenant un soutien à la scolarisation, à la formation professionnelle et à l’alphabétisation des communautés, accompagnés d’activités génératrices de revenus pour les mères. Le projet a contribué à sortir plus de 15 000 enfants travaillant dans des mines.
Au Brésil, UNICEF et ses partenaires ont travaillé à rescolariser des enfants travailleurs et ont organisé des activités pour compléter leur éducation, en faisant participer les familles et les communautés et en organisant des cours sur la citoyenneté pour les enfants, les adolescents et les familles. UNICEF a également soutenu la création du Front parlementaire pour les droits des enfants et des adolescents, qui contrôle les lois affectant les enfants.
Au Népal, UNICEF a travaillé à améliorer la connaissance des parents sur les effets négatifs et dangereux du travail des enfants et à donner aux enfants de trois à cinq ans un espace d’apprentissage et de jeux dans des centres communautaires de développement des enfants.
Sortir les enfants des mines d’or. Des milliers d’enfants au Burkina Faso travaillent dans les mines d’or, cherchant des moyens de subsistance pour eux et leurs familles.
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