Dans les régions tropicales où s’abattent des cyclons, des typhons ou des ouragans, les conséquences pour les enfants peuvent être dramatiques. Voici comment l’UNICEF leur vient en aide en urgence.
Quelle est la différence entre un cyclone, un ouragan et un typhon ? Peut-on s’en protéger ?
Typhons, ouragans, cyclones : ces termes météorologiques désignent les tourbillons qui s’abattent sur des zones tropicales avec des vents d’une vitesse supérieure à 118 km/h, précise Météo France. La distinction entre ces phénomènes repose sur l’endroit où ils surviennent : on parle de cyclone dans l’océan Indien et le Pacifique sud, de typhon dans le Pacifique nord-ouest et d’ouragan dans le Pacifique nord-est et l’Atlantique nord.
Peu importe où ils frappent, ils font toujours de nombreuses victimes, notamment des enfants. Lors des catastrophes naturelles comme des tsunamis ou des séismes, ceux-ci sont plus exposés aux maladies, à la malnutrition, à la violence et à l’interruption de l’école. Au Vanuatu, on a par exemple enregistré des vents allant de 250 km/h à 340 km/h. Ces dernières années, plusieurs régions du monde ont été touchées comme Haïti, les Caraïbes et les Philippines.
Dès que les signes avant-coureurs sont repérés, l’UNICEF s’y prépare et met en place des fournitures et du matériel médical et scolaire, des tablettes de purification d’eau, des réservoirs, des bâches plastiques, des tentes-écoles, des aliments thérapeutiques, des sels de réhydratation et des générateurs d’électricité.
Que se passe-t-il dans les premières heures après le passage d’un cyclone, d’un typhon ou d’un ouragan ?
Une fois le danger passé, les équipes sur le terrain tentent d’évaluer au mieux l’ampleur des dégâts et de déterminer au mieux de quoi les enfants et leur famille ont besoin pour que la réponse apportée corresponde véritablement à ce qui est nécessaire.
Beaucoup d’enfants se retrouvent sans aucun abri car les maisons sont endommagées ou détruites, les écoles peuvent être détériorées ou servir d’abri d’urgence. La violence des vents et les dommages causés aux infrastructures augmentent les risques que l’eau courante soit contaminée. Et sans lieu où trouver refuge, des enfants peuvent être victimes hypothermie ou être atteints de pneumonie.
Après un cyclone, un ouragan ou un typhon, les communications et les lignes électriques sont parfois rompues. On recense aussi des routes inondées et certaines zones peuvent devenir inaccessibles. La priorité de l’UNICEF est qu’aucun enfant ne soit seul. Chacun doit être en sécurité et avoir accès à de la nourriture, de l’eau, des couvertures, un kit d’hygiène.
Comment l’UNICEF intervient sur le long terme ?
L’UNICEF surveille de très près la sécurité sanitaire pour empêcher que des épidémies comme le choléra se répandent. Nous lançons des campagnes de dépistage de la malnutrition, nous accompagnons les femmes enceintes et allaitantes avec des conseils et des compléments alimentaires et nous formons des agents locaux. Des kits hygiéniques et du savon sont fournis aux familles, et l’on s’assure que le plus grand nombre bénéficie d’un accès à l’eau potable, à des toilettes, à du matériel médical et de soin, ainsi qu’à des produits alimentaires et nutritionnels. Si le besoin apparaît, des campagnes de vaccination sont organisées à l’aide de réfrigérateurs à énergie solaire qui permettent d’assurer la chaîne du froid même sans accès à l’électricité.
Nous œuvrons aussi pour la reconstruction d’écoles. En attendant que celles-ci soient bâties, nous mettons en places des structures temporaires. Des actions de réhabilitation psychosociale sont entreprises et l’UNICEF tient à ce que les programmes scolaires préparent convenablement les enfants pour faire face à de tels défis à l’avenir.