Le nombre d’enfants réfugiés et migrants qui se déplacent seuls d’un pays à un autre a considérablement augmenté ces dernières années. L’UNICEF appelle les États à les protéger.
Comment accueillir au mieux les enfants réfugiés ? Quel statut accorder aux enfants migrants ? Comment les protéger des abus et des trafics ? Avec la très forte augmentation du nombre d’enfants voyageant seuls, ces questions prennent une importance croissante.
Des chemins dangereux
En 2021, 36,5 millions de filles et de garçons sont en mouvement à travers le monde, le plus grand nombre jamais enregistré depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce chiffre comprend 13,7 millions d’enfants réfugiés et demandeurs d’asile et près de 22,8 millions d’enfants déplacés à l’intérieur de leur pays.
Parfois séparés de leur famille, fuyant la violence, la misère, la pauvreté ou des désordres liés au changement climatique, ces enfants et ces jeunes empruntent des chemins dangereux, comme la route de la Méditerranée centrale, pour rejoindre leur destination. Ils sont alors à la merci de trafiquants et de passeurs qui abusent d’eux et les maltraitent.
Or, quelle que soit sa nationalité ou les circonstances qui l’ont poussé à fuir son pays d’origine, un enfant est un enfant. À ce titre, il bénéficie de droits garantis par la Convention internationale des droits de l’enfant, un traité international ratifié par 195 États. Pour tous les mineurs, l’éducation, la santé et la protection sont des droits. Dans les faits, ceux-ci ne sont toutefois pas respectés : 28% des victimes de traite dans le monde sont des enfants, et les mineurs d’Afrique subsaharienne ou d’Amérique centrale et des Caraïbes sont les plus touchés.
Le plan d’action de l’UNICEF
Il est indispensable que les gouvernements s’engagent à assurer la sécurité de tous les enfants et l’UNICEF propose en ce sens un plan d’action.
- Protéger les enfants réfugiés et migrants, en particulier les enfants non accompagnés, de l’exploitation et de la violence
- Mettre fin à la détention des enfants migrants ou demandant le statut de réfugié en proposant d’autres solutions pratiques
- Préserver l’intégrité des familles – le meilleur moyen de protéger les enfants et de leur donner un statut juridique
- Permettre à tous les enfants réfugiés et migrants de continuer à apprendre et leur donner accès aux services de santé et à d’autres services de qualité
- Insister pour que des mesures soient prises afin de combattre les causes sous-jacentes des mouvements massifs de réfugiés et de migrants
- Promouvoir des mesures de lutte contre la xénophobie, la discrimination et la marginalisation dans les pays de transit et de destination