La vaccination sauve près de trois millions de vies par an. En situation d’urgence, comme sur le long terme, elle fait partie des grandes actions menées par UNICEF. C’est un moyen efficace et peu coûteux pour sauver la vie des enfants.
Dans le monde, plus de 19 millions d’enfants ne sont pas vaccinés chaque année, ce qui les expose au risque de maladies mortelles évitables. Chaque année, plus d’un million d’enfants meurent de maladies infantiles évitables, telles que la poliomyélite, la rougeole, la rubéole ou le tétanos : des pathologies que l’on peut éviter grâce à la vaccination. Près de 30 % des décès d’enfants de moins de 5 ans sont dus à des maladies évitables par la vaccination.
UNICEF soutient les programmes de vaccination des enfants dans plus de 130 pays et fournit, avec ses partenaires, des vaccins à 45% des enfants de moins de 5 ans dans le monde. UNICEF répertorie d’autres maladies évitables par la vaccination : diphtérie, hépatite B, coqueluche, … Sans oublier d’autres maladies évitables, notamment les maladies diarrhéiques, grâce à des mesures d’hygiène ou un traitement médicamenteux.
La vaccination a des effets positifs car lorsqu’un nombre suffisant de personnes est vacciné, les maladies ont bien plus de mal à se répandre. En revanche, si ce seuil n’est pas atteint, les bénéfices de la vaccination sont moins significatifs. Dans ces conditions, les nouveau-nés, trop jeunes pour être vaccinés, sont les plus en danger.
En 2021, 25 millions d’enfants n’ont pas reçu leurs doses de vaccins dans le cadre des services de santé de routine, soit 2 millions de plus qu’en 2020 et 6 millions de plus qu’en 2019. Ils étaient donc à risque de contracter des maladies telles que la diphtérie, la rougeole et la poliomyélite, du fait de la perturbation de la vaccination systématique par la pandémie de COVID-19.
Chiffres clés
- UNICEF soutient les programmes de vaccination des enfants dans plus de 130 pays.
- En 2016, les vaccins fournis par UNICEF ont bénéficié à près de la moitié des enfants du monde.
- En 2016, UNICEF a distribué 2,5 milliards de doses de vaccins pour les enfants dans près de 100 pays.
- En 2015, UNICEF comptait 659 employés travaillant au moins 50% de leur temps sur la vaccination.
L’action d’UNICEF pour lutter contre ces maladies
Rougeole
En 2021, 22 millions d’enfants ont été vaccinés contre la rougeole. En association avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), UNICEF œuvre pour instaurer des programmes de vaccination systématique dans les pays aux systèmes de santé les plus faibles. La vaccination contre la rougeole est par ailleurs employée en préambule à d’autres interventions vitales comme la fourniture de moustiquaires, de comprimés vermifuges, de supplémentation en vitamine A, etc.
Polio (Poliomyélite)
La poliomyélite est une maladie virale. Fortement infectieuse, elle attaque le système nerveux. Ses victimes ne présentent généralement aucun symptôme mais environ un enfant sur 200 souffre de paralysie irréversible. La maladie est même parfois mortelle. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables face à la polio. Grâce à la vaccination, on détient aujourd’hui le meilleur moyen d’empêcher l’infection.
En 1998, UNICEF (en association avec l’OMS et d’autres organisations) a rejoint l’Initiative pour l’éradication de la poliomyélite dans le monde. Objectif : soutenir les gouvernements dans leurs actions de vaccination de tous les enfants. Ces efforts ont porté leurs fruits puisque 90% des enfants dans le monde sont vaccinés contre la poliomyélite.
Pneumonie
La pneumonie tue plus d’enfants que toute autre maladie infectieuse dans le monde. Un enfant meurt des suites d’une pneumonie toutes les 39 secondes alors que la quasi-totalité de ces décès sont évitables. La prévention et le traitement de la pneumonie passent par des actions comme se laver correctement les mains avec du savon qui réduit ainsi les risques de pneumonie de 50 % . L’UNICEF agit au quotidien pour promouvoir une meilleure vaccination, l’allaitement maternel, un accès élargi à l’eau potable et à une alimentation adaptée, ainsi que la fourniture d’antibiotiques pour traiter les cas de pneumonie bactérienne.
Diphtérie
La diphtérie, fléau mortel de l’enfance durant le dernier siècle, a été énormément réduite grâce à la vaccination. La maladie qui attaque les tissus de la gorge peut gêner la déglutition ou la respiration de l’enfant. Sans traitement, la bactérie produit une toxine qui peut attaquer le muscle cardiaque ou le système nerveux. En zones tropicales, la peau peut être touchée, avec des éruptions ou des ulcérations. Le vaccin de la diphtérie rend le corps capable de neutraliser le poison. Là encore, l’OMS et UNICEF mettent en place des programmes de vaccinations massives pour tenter d’éradiquer la maladie.
Tétanos
En 2015, près de 34 000 nouveau-nés sont morts du tétanos néonatal. Une fois la maladie contractée, le taux de mortalité peut s’élever à 100 % sans prise en charge hospitalière et être compris entre 10 et 60 % avec des soins hospitaliers. Le tétanos maternel et néonatal est facile à éviter grâce à la vaccination des mères (l’enfant à venir est aussi protégé contre la maladie au cours des premiers mois de sa vie), de bonnes pratiques hygiéniques pendant la naissance et des soins appropriés au cordon ombilical. En 2018, cette maladie n’était désormais présente que dans 14 pays. En 2016, 86% des nourrissons dans le monde entier ont reçu les 3 doses de vaccin antidiphtérique antitétanique anticoquelucheux (DTP3).
Coqueluche
La coqueluche est une infection respiratoire caractérisée par une toux convulsive ; celle-ci peut entraîner des complications qui menacent la vie, dont pneumonie, convulsions, encéphalite (inflammation du cerveau) et parfois conduire au décès. La coqueluche frappe surtout les jeunes enfants mais les adultes peuvent aussi en souffrir et la transmettre aux enfants non immunisés. Il existe deux types de vaccins efficaces pour prévenir la maladie. Chacun des vaccins peut être associé dans la combinaison diphtérie, tétanos et coqueluche (DTC). L’OMS, UNICEF et d’autres organisations promeuvent la vaccination de tous les enfants.
À l’échelle mondiale, on estime qu’il existait 24,1 millions de cas de coqueluche et 160 700 décès dus à la coqueluche chez les enfants de moins de 5 ans en 2014, avec des épidémies périodiques survenant tous les deux à cinq ans.
Tuberculose
En 2018, chaque jour dans le monde, environ 700 enfants meurent de la tuberculose, dont 80% avant leur cinquième anniversaire. Le VIH et la tuberculose, qui accélèrent mutuellement leur progression, forment une association meurtrière.
La tuberculose est désormais la première cause de décès par maladie infectieuse dans le monde, avec une estimation de 10,0 millions de nouveaux cas en 2017, dont 1 million chez des enfants de moins de 15 ans.
Lorsqu’ils reçoivent un traitement approprié, moins de 1% des enfants atteints de tuberculose meurent, contre environ 24% des enfants qui ne reçoivent pas de traitement.
Hépatite B
L’Hépatite B est une infection virale qui provoque une inflammation du foie. Très infectieux, ce virus cause environ 500 000 décès par an. Plus de 2 milliards de personnes ont été infectées à un moment de leur vie et on estime que 350 000 sont des porteurs chroniques. Peu de nourrissons ou d’enfants contaminés développent une hépatite aiguë dans l’enfance mais ils peuvent souffrir d’une hépatite chronique à l’âge adulte ou développer un cancer ou une cirrhose du foie.
La couverture mondiale par trois doses de vaccin anti-hépatite B est estimée à 83 %. Les enfants peuvent être protégés contre ce virus grâce à un vaccin sûr et efficace conférant une protection supérieure à 95 % contre l’infection. L’OMS recommande que tous les enfants reçoivent une première dose du vaccin contre l’hépatite B dès que possible après la naissance (de préférence dans les 24 heures) et qu’au moins deux doses supplémentaires soient administrées par la suite. Pour se faire et pour répondre aux autres urgences en termes d’immunisation UNICEF œuvre pour renforcer appuyer l’OMS dans son programme de vaccination globale.
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